Une médecine d’impunité, des criminels au dessus de toute sanction

 

Hormone de croissance, la cour d’appel devrait trancher aujourd’hui sur les responsabilités

Vingt ans après le décès des premières victimes françaises de l’hormone de croissance, contaminées par la maladie de Creutzfeldt-Jacob, la cour d’appel de Paris doit se prononcer sur les responsabilités. Jusqu’en 1988, les hormones étaient fabriquées à base d’hypophyse, une glande crânienne prélevée sur des cerveaux de patients décédés. Plus de 1.500 enfants ont reçu cette hormone. Adultes, ils restent sous la menace de développer la maladie dont l’incubation peut dépasser 30 ans.120 jeunes gens sont morts des suites de cette pathologie dégénérative foudroyante, parce qu’ils avaient reçu au milieu des années 80 des injections d’hormones contaminées dans le cadre d’un traitement destiné à favoriser leur croissance.

En 2008, le tribunal n’avait condamné aucun des scientifiques poursuivis. La défense a toujours mis en avant l’impossibilité de prévoir le risque de transmission du fait de l’insuffisance des connaissances médicales.

Seuls deux prévenus encourent une sanction pénale: l’ancien biochimiste Fernand Dray, 88 ans, et la pédiatre Elisabeth Mugnier, 62 ans, accusés de « tromperie aggravée » pour l’un, complicité pour l’autre et « homicide involontaire » pour les deux.

Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre M. Dray ancien directeur du laboratoire de l’Institut Pasteur chargé d’extraire l’hormone. A l’encontre de la pédiatre, qui fut l’une des chargées de la collecte des hypophyses dans les morgues des hôpitaux, le parquet général a requis de six à douze mois de prison avec sursis.

Avec l’aide involontaire de l’Agence Faut Payer

 

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