La femme de chambre du Sofitel
Si vous êtes motivé pour condamner d’avance l’ex-directeur du FMI, l’ex futur président de la république Française, l’ex séducteur du tout Paris… alors il vous faut écouter, en boucle et en stéréo l’émission « Le tribunal des condamnés d’avance, » diffusée sur les ondes de France Inter, dans l’émission de Daniel Mermet du 12 mai dernier. Mais de grâce, bouchez vous les yeux, le nez et les oreilles dans l’orchestration planétaire de l’affaire de la présumée victime contre le présumé coupable , « ce coup de tonnerre », politique, d’une violence toute sexuelle que nous déverse l’industrie du spectacle, drapée dans son « impartial » puritanisme.
Impartial comme la justice de la première et plus grande démocratie du monde.
La femme de chambre, mère célibataire, afro-américaine, installée depuis trois mois dans un immeuble reversé aux séropositifs, ne dispose pas du même compte en banque que le prédateur sexuel.
Le directeur du FMI peut se payer une suite de 150 m2 à 3000 € la nuit dans un Sofitel, des costumes à 35 000 € et autres menues dépenses….Ce sont là des faits.
La femme de chambre, va pouvoir, très prochainement, accéder à la richesse et à la gloire, comme tout bon citoyen américain.
Quel que soit le dénouement du procès. Qu’il y ait ou non procès importe peu.
A qu’elle somme chiffrez vous le contrat qu’elle ne va pas tarder à signer avec un éditeur, droit cinématographique et à l’image et autres produits dérivés compris ?
Ne cherchez plus… Vous allez vous mélanger les pinceaux dans le nombre de zéros…
Bientôt ce sera pour elle la grande vie! Chacun son tour, chacun ses armes….
Il faut savoir prendre des risques se donner à fond, se montrer le meilleur dans cet univers de compétition. Rebondir. Utiliser tout moyen pour accéder au sommet. Demain Hollywood génèrera des millions de dollars grâce à « la femme de chambre du Sofitel de Manhattan » avec notre complicité de spectateur-client qui permet d’ors et déjà à la présumée victime et au présumé coupable d’évoluer dans le même monde.
Les vrais coupables de ce théâtre tragi-comique sont les commanditaires du traquenard.
Le capitalisme achète tout, y compris la fabrication du réel. Les armes de destruction massive en Irak, les centrales nucléaires «sûres », les gaz de schiste « écologiques », JFK assassiné par un individu isolé, DSK violeur de boniche…
Tous les registres sont autorisés en « Liberal-Democraty ».
Alain