Ce n’est pas tant les algues vertes qui me font peur que la réaction de Sarkopoléon…
l’Association Eaux et riviéres de Bretagne écrit à Nicolas Sarkozy. La réponse verbale du Président démontre son imcompétence en matière agricole, et contribuera à la destruction du littoral, de l’économie et de l’agriculture Bretonne dans un monstrueux gâchi écologique et financier.
Ci dessous la lettre
Quimper, le 5 juillet 2011
Monsieur le Président de la République,
Votre prochain déplacement le jeudi 7 juillet à Crozon sur le thème du littoral constitue pour la Bretagne une reconnaissance manifeste de la qualité de ses paysages côtiers. Il vient aussi légitimer l’application de la Loi Littoral qui a permis à notre région d’éviter le mitage et l’urbanisation incontrôlée de son littoral.
La variété des côtes bretonnes, leur richesse écologique, le charme et la beauté de leurs paysages sont un élément essentiel de l’attractivité touristique de notre région et démontrent à contre courant de beaucoup d’idées reçues que la préservation de l’environnement est une chance et non une contrainte pour le développement économique.
Ombre majeure à ce tableau, la prolifération des algues vertes qui engendre pour notre région un préjudice considérable : aux risques sanitaires avérés provoqués par la décomposition des algues s’ajoutent un impact économique notable pour l’activité touristique et la dégradation des finances publiques qui doivent supporter chaque année les frais considérables de collecte et de traitement des algues.
Afin d’éradiquer ces marées vertes, le gouvernement a arrêté le 5 février 2010 un plan d’action qui se met progressivement en place avec le concours des acteurs locaux : collectivités, associations, acteurs économiques … Réunis jeudi dernier à Rennes sous l’autorité du Préfet de Région et du Président du Conseil Régional, ceux-ci ont exprimé leur émotion et leur indignation face aux projets de révision de la réglementation sur les nitrates élaborés par les ministres de l’agriculture et de l’écologie.
Personne ne peut comprendre qu’au moment où des millions d’euros vont être investis à l’amont des baies à marées vertes pour réduire les fuites de nitrates vers les eaux, que le gouvernement s’apprête à relever les seuils d’épandage et à décourager la culture de l’herbe, au mépris des engagements du Grenelle de l’environnement.
Monsieur le Président, au nom de la cohérence des politiques, et de l’efficacité des dépenses publiques, je souhaite que vous soyez l’interprète de tous ceux qui en Bretagne veulent faire reculer les marées vertes, et que vous ordonniez aux ministres concernés d’abandonner les
dispositions contestées. Ne décevez pas les bretons, donnez leur toutes les chances de relever ce nouveau défi et de restaurer ce littoral qui fait leur fierté.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.
Jo Hervé, Président
Et voilà la navrante réponse de la marionnette de l’Elysée :
copié/collé du télégramme de Brest
» Algues vertes : « Cela va prendre du temps »
Et les algues vertes, qu’en pense-t-il ? Le sujet a évidemment était abordé, mais Nicolas Sarkozy n’a pas tranché. Refusant de rentrer dans le lard des éleveurs de porc, le président a simplement dit que « tout le monde devait faire un effort », qu’il fallait « limiter les flux d’azote » et se diriger vers une agriculture « durable » en développant notamment la « méthanisation ». En avouant que « ça va prendre du temps« .
Le nucléaire ? « Une solution écologique »
Côté production d’énergie, le chef de l’Etat a d’abord réaffirmé son soutien au nucléaire, indiquant qu’il s’agissait d’une « solution écologique » sans laquelle la France n’aurait pas réussi à combattre l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Assisté de Nathalie Kosciusko-Morizet, sa ministre de l’Environnement, Nicolas Sarkozy a également consacré une partie de son temps de parole a évoqué le développement des éoliennes, indiquant que, dans ce domaine, « la Bretagne a une carte à jouer ».