L’une des affaires de Christine Madeleine Odette, née Lallouette, épouse Lagarde
Les dix procédures judiciaires de l’affaire Lagarde/Tapie
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Intro
» C’est une véritable avalanche de procédures judiciaires qu’a déclenchée l’affaire Tapie/Lagarde. De mardi 5 juillet au lundi 11 juillet prochain, pas moins de trois audiences auront connu des avancées significatives. Hasard du calendrier? Même pas: il y a tellement de procédures que l’embouteillage autour de l’affaire Tapie/Lagarde risque de devenir fréquent. Et il est de plus en plus irréaliste pour Christine Lagarde, devenue directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), de continuer ainsi à minorer l’importance de ces procédures qui la visent, voire de les mépriser.
On attend ainsi vendredi 8 juillet la décision de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République sur la requête que lui a adressée le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, en vue de l’ouverture d’une enquête pour abus d’autorité sur Christine Lagarde dans le cadre de l’affaire Tapie. Mais, outre cette première procédure dont tout le monde parle, Mediapart en a recensé neuf autres, pour lesquelles il n’a le plus souvent pas été fait de publicité − neuf autres procédures dont beaucoup sont aussi embarrassantes les unes que les autres pour l’ex-ministre des finances. En particulier, le Conseil d’État, saisi d’une plainte pour excès de pouvoir visant la même Christine Lagarde, jugera l’affaire lors d’une audience dès le 11 juillet prochain.
C’est dire que l’étau judiciaire se resserre de plus en plus autour de la nouvelle patronne du FMI et que Nicolas Sarkozy a pris un risque politique majeur en promouvant à la tête de l’institution financière internationale l’une des plus fidèles de ses ministres, qui a exécuté tous ses ordres, notamment dans l’affaire Tapie, mais qui est aussi désormais judiciairement très exposée. Car qu’adviendrait-il, après l’affaire DSK, si l’une de ces procédures prospérait et si un autre dirigeant du FMI, d’origine française, était mis en cause? À l’évidence, le discrédit serait considérable: pour Christine Lagarde elle-même, pour Nicolas Sarkozy ensuite, et au-delà pour la France. Or il semble, au vu des charges relevées par le procureur général, que ce renvoi devant la Cour de justice soit inévitable. «