Santé – Rémunération à la performance
Qu’est ce qu’un bon indien pour un pionnier du Far-West ?
Un indien mort
Qu’est qu’un bon salarié pour un gestionnaire d’entreprise ?
Un travailleur rentable, docile, jetable.
Qu’est-ce qu’un bon médecin pour la CPAM ?
Un toubib qui suit les ordonances d’une administration qui doit économiser et soutenir les laboratoires et les industries privées dites de santé.
Explications performantes à l’aide de la littérature repiquée sur le site du Point
http://www.lepoint.fr/sante/les-medecins-liberaux-payes-a-la-performance-21-07-2011-1355048_40.php
Extraits
“ Au terme de plusieurs mois de négociations, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et trois syndicats de médecins libéraux sur cinq (la CSMF, le SML et MG France) ont signé un protocole d’accord qui prévoit une rémunération à la performance, à côté du paiement à l’acte. La convention doit désormais être validée par les instances syndicales ainsi que par le gouvernement pour entrer en vigueur.
La course aux points (ndrl : traduire la course au pognon)
Une batterie de trente indicateurs est ainsi mise en place. Aucun d’entre eux n’est obligatoire. Pour le président du syndicat des médecins généralistes (MG France) Claude Leicher, c’est « un système de rémunération forfaitaire par patient pris en charge, amélioré selon un certain nombre d’objectifs ».
Ces critères concernent d’abord la modernisation du cabinet. L’informatisation du dossier médical fait ainsi gagner 50 points. Un second objectif concerne le suivi des maladies chroniques. Pour obtenir 25 points, le médecin est tenu d’avoir 80 % de ses patients diabétiques avec une glycémie inférieure à un certain seuil. Troisième catégorie : la prévention. Par exemple, les trois quarts des patients de plus de 65 ans devront être vaccinés contre la grippe pour que le praticien engrange 20 points supplémentaires. Enfin, le dernier objectif vise à réduire les dépenses de médicaments. Il peut s’agir de prescrire au moins 70 % d’anticholestérols génériques, moins coûteux pour la Sécurité sociale, pour ajouter 60 points dans l’escarcelle.
À raison de sept euros par point décroché ! Un médecin qui remplit tous les objectifs peut espérer toucher au maximum 11,4 euros par patient. Avec une clientèle de 800 personnes, la prime peut ainsi s’élever à 9 100 euros par an. La Sécu, elle, espère améliorer les pratiques médicales, ce qui permettra, à terme, de faire des économies.
(… ) La Sécu détient désormais une carotte financière auprès des médecins libéraux et un instrument « extrêmement simple et facilement compréhensible » pour son action de santé publique. Claude Leicher l’affirme : « Avec cet outil-là, les pouvoirs publics peuvent désormais mettre le paquet sur telle vaccination, tel dépistage… » Il lui suffira, en effet, de varier le barème de points selon ses objectifs prioritaires.”
Mais les zones d’ombres restent nombreuses.
Pour faire du point le toubib à 30 mesures à respecter.
Ce matin, impossible d’en trouver plus de 10 sur la toile.
Dans l’attente d’un listing complet qui ne saurait tarder à être analysé, disséqué , commenté, anticipons les mesures qui devraient logiquement apparaître prochainement.Nous sommes en régime libéral oui ou merde !
Suggestion de deux mesures radicales pour transformer la CPAM en organisme rentable avant privatisation définitive :
1 Sachant qu’un patient souffrant d’une affection prise en charge à 100% par la SS, coûte beaucoup trop cher à la collectivité, un tel patient doit être rayé des listings. Un taux de mortalité supérieur à 50% sur les maladies incurables sera crédité de 5000 points.
2 Les médecins orientant à plus de 80% leurs patients vers des cliniques privées non soumises au remboursement de la Sécurité Sociale se verront crédités de 5000 points.
Vive la performance !