Tokyo refuse toujours d’évacuer les habitants de Fukushima
Le gouvernement japonais refuse toujours d’évacuer de la zone, notoirement contaminée.
Extraits
http://www.eitb.com/infos/international/detail/710676/tokyo-refuse-devacuer-habitants-fukushima/
Quatre mois et demi après l’accident, provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars, et alors que le processus de traitement de la radioactivité de la centrale de Fukushima-Daiichi est annoncé comme devant s’étaler sur 15 ans, l’affrontement reste critique entre les fonctionnaires de Tokyo, dépéchés sur place par le gouvernement japonais, et les habitants de la zone.
Depuis la découverte de quantités de boeuf contaminé à Tokyo le 8 juillet, la situation s’est encore tendue, quand apparait que le gouvernement japonais a mis quatre mois à annoncer son interdiction.
Dans tous les comités locaux d’information, comme souhaité par le pouvoir central, la question réside aujourd’hui sur la volonté de Tokyo de ne pas évacuer les habitants de cette préfecture, leur demandant seulement de choisir entre le fait de « déménager à leurs risques » ou de « rester dans une zone sûre« .
Mais la gestion de l’accident nucléaire a gravement entamé la confiance des habitants de Fukushima, dont les seuils sanitaires de radioprotection, notamment ceux pour les enfants, ont été relevés, quand l’air, la terre et l’eau restent pourtant passablement plus contaminées qu’ailleurs.
Pendant la période des catastrophes naturelles et nucléaire au Japon, le gouvernement de Naoto Kan a fait l’objet de nombreuses critiques du public à cause de ses mesures lentes et inutiles, et Tokyo aura fort à faire pour restaurer la crédibilité de sa position de « nation libre« , quand même le pouvoir soviétique avait réagi avec plus de rapidité et d’urgence face à l’accident nucléaire de Tchernobyl.
Le refus de procéder à des tests d’urine pour les enfants qui y vivent, ou l’absence de confiance dans les résultats produits, posent le problème de l’absence d’un interlocuteur réellement indépendant, même si, de par le monde, des laboratoires spécialisés comme l’ACRO, de Caen, continuent de lancer des alertes en produisant régulièrement des relevés dosimétriques de l’eau potable ou d’échantillons de terres agricoles.
Cette crise sans précédent du nucléaire civil japonais a conduit l’actuel premier ministre à remettre en cause le choix de l’atome pour l’archipel. Même s’il n’a pas annoncé de feuille de route précise, Naoto Kan a déclaré que le Japon « devrait construire une société qui n’est pas dépendante de l’énergie nucléaire ».A l’heure actuelle, 37 réacteurs sur 54 sont arrêtés au Japon. Pour 11 de ces 37 réacteurs, les inspections seront terminées en août. Cependant le gouvernement souhaitant de nouveaux tests de résistance (stress tests), il n’est pas certain qu’ils redémarrent.
Les 17 réacteurs en fonctionnement devront être stoppés à leur tour pour les inspections régulières dans les mois qui viennent. Si le calendrier de ces inspections était respecté et que les réacteurs en arrêt ne redémarraient pas, il n’y aurait plus de réacteur en fonction au printemps prochain au Japon.