Fukushima – la carte du désastre
« A l’origine de cette initiative, Mamoru Fujiwara, de l’université d’Osaka, est tout sauf un militant antinucléaire. C’est lors d’un voyage à Fukushima que l’évidence s’impose à lui : « Cette radiation va durer très longtemps, elle va s’enfoncer dans le sol, elle va circuler. Nous avons le devoir d’étudier tout ça. » Avec 600 collègues, le professeur a divisé le cercle de 80 kilomètres autour de la centrale en 2 000 cases. En juin, cinq prélèvements de sol sont effectués dans chaque case. Les résultats, attendus fin août, ne passeront pas inaperçus : une carte provisoire indique déjà qu’une coulée de contamination « grave » affecte des régions réputées « sûres », comme les villes de Fukushima City et Koriyama, touchant même une banlieue de Tokyo. » Ursula Gauthier-Le Nouvel Observateur