Banques chinoises – l’effet domino des crédits déconnectés de la production de richesse
En “démocratie”, les règles du jeu économique sont assez simples. A peu près tout le monde aujourd’hui les ont intellectuellement intégrées. Il s’agit de maintenir une politique conçue par des financiers pour des financiers… Les « lois économiques » ne recouvrent rien d’autre que des règles politiques drapées de néologismes tartignolesques du type « bonne gouvernance » ( Good gouvernance dans les communiqués de l’OCDE et consorts)
Par contre, nous avons du mal à comprendre les chinoiseries économiques, culturelles et politiques de l’Empire du Milieu.
Un semi-continent à la fois nationaliste et ultra libéral dans une économie par ailleurs planifiée, cela donne un mode de fonctionnement qui a quelques difficultés à pénétrer de manière cohérente dans nos schémas mentaux d’occidentaux européano-centrés . Notre grille de lecture est pour le moins inadéquate. La tentation est grande de nous en tenir à quelques poncifs sur des données fokloriques , en refoulant toute tentative de compréhension d’une économie qui accroît son emprise sur l’ensemble du globe.
La Chine est ce « pays », qui tout en achetant les dictatures africaines, les terres, les terres rares, et les dettes des autres pays – y compris européens- , pose les bases des équilibres géo-poltiques de cette société-monde dans laquelle nous évoluons.
Alors essayons de ne pas refouler ces informations qui conditionneront notre quotidien dès demain…
A.B
PS : l’ Iphone, l’ Ipad et autres gadgets mis sur le marché par le Guru de la marque à la pomme récement décédé, c’est 25.000 emplois aux Etats Unis et 250.000 chez Foxcom en Chine….
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La finance chinoise est un tigre en papier
Des banques chinoises aux pieds d’argile se proposeraient d’acheter de la dette Italienne. AU SECOURS !….
Extraits du papier de François Leclerc sur http://www.pauljorion.com de ce jour
» Le plus inquiétant est que la forte croissance chinoise de ces dernières années a contribué à l’apparition d’un important système financier informel, opaque et non régulé, qui continue de se développer. Il s’appuie sur le marché du crédit aux entreprises, car seules les plus importantes d’entre elles ont accès au crédit bancaire officiel, et il bénéficie d’un important volume de dépôts au détriment des grandes banques commerciales, en raison du taux d’inflation supérieur à la rémunération que ces dernières offrent. En valeur annuelle, la hausse des prix à la consommation était de 6,2 % en août dernier, alors que leur rémunération des dépôts est de 3,5 % annuels. La montée en puissance de ce secteur est un facteur de déstabilisation financière de premier ordre, sur lequel le gouvernement n’a que peu de prise.
Le secteur bancaire officiel est quant à lui aux prises avec ses propres difficultés, après avoir prêté à tout-va aux entreprises et aux collectivités, sans s’être assuré de leur capacité de remboursement. Le fonds souverain chinois Central Huijin Investment vient à nouveau d’acheter des actions des quatre principales banques et se prépare à continuer, afin de soutenir leur cours boursier qui a chuté de 30 % durant ces derniers mois, car on appris qu’elles avaient subit une hémorragie de leurs dépôts à hauteur de 48,6 milliards d’euros durant la première quinzaine de septembre. Sans parler de leur exposition à des actifs douteux, qui n’est pas chiffrée. Ce qui a conduit les autorités à relever à plusieurs reprises ces derniers mois le ratio exprimant le rapport entre leurs fonds propres et leurs engagements, afin de tenter de freiner les banques dans leur frénésie d’attribution de crédits, qui progressent en volume au rythme annuel de 40 %, selon les estimations disponibles.
Mais le pire est à venir dans le secteur immobilier, la baisse des prix qui a commencé donnant le signal d’alarme, faisant suite à une forte hausse ininterrompue de 60 % depuis cinq ans. Les promoteurs immobiliers pourraient vite se retrouver dans une situation précaire, coincés entre la baisse de l’immobilier et la hausse des taux. Les données précises manquent ou sont sujettes à caution, mais tous les analystes s’accordent à penser que la bulle immobilière a commencé à éclater et va faire des ravages dans les bilans des banques, les promoteurs s’étant endettés un maximum auprès d’elles. »