Prix Pinocchio

Quand la Société Générale finance les futurs Fukushima

Source : www.prix-pinocchio.org

Au mépris des risques et de l’opposition des populations, les projets nucléaires continuent de se multiplier sur la planète. En grande partie grâce aux banques françaises.

La Société Générale se situe au 4ème rang mondial des banques finançant le secteur nucléaire. La banque à « l’esprit d’équipe » est ainsi le coordinateur du consortium de banques privées à l’origine d’un financement de 1,1 milliard d’€ pour la construction du réacteur nucléaire Angra 3 sur la côte de l’Etat de Rio de Janeiro au Brésil.

En cas d’évacuation nécessaire, la route de secours la plus importante est souvent bloquée par des glissements de terrain et des éboulements, ce qui a été souligné à de nombreuses reprises par les collectivités locales proches du site. Sans succès. Ce réacteur de 1 350 MW serait situé à 130 km à l’ouest de Rio de Janeiro et à 220 km à l’est de Sao Paulo, les deux villes les plus importantes du Brésil. Les conséquences d’un accident majeur seraient donc dramatiques.

Basé sur un modèle de réacteur dépassé des années 70, Angra 3 reste loin de derniers standards du secteur. Des études sérieuses de 2009 concluent en plus que recourir aux énergies renouvelables au Brésil générerait plus vite une électricité moins chère.

La licence de la construction d’Angra 3, confiée au constructeur français Areva, viole les statuts de la Constitution brésilienne, qui spécifie bien que toute construction de réacteur nucléaire doit être approuvée par le Congrès, ce qui n’a jamais été le cas.

Pour aggraver son cas, la Société Générale est pressentie pour participer au financement de la construction de la centrale nucléaire de Jaitapur en Inde, également confiée à Areva. Le site est pourtant situé sur une zone à la limite de trois failles tectoniques, avec de potentiels tremblements de terre pouvant atteindre le niveau 7 sur l’échelle de Richter. Les multiples répressions des manifestations des communautés locales ont déjà fait un mort et de nombreuses arrestations arbitraires.

Un bien bel « esprit d’équipe » !

Tereos nourrit nos voitures… et affame le Mozambique

La production d’agrocarburants destinés à l’Europe n’est pas sans conséquences pour les populations locales et leur capacité à subsister à leurs besoins élémentaires.source : www.prix-pinocchio.orgTereos est un groupe agro-industriel français spécialisé dans la transformation de la betterave, de la canne à sucre et des céréales. Par le biais de sa filiale brésilienne Guarani, Tereos détient 75 % du capital de la sucrerie Sena implantée au Mozambique et y produit des agrocarburants.Dans le cadre d’un accord entre l’Union européenne, le Brésil et le Mozambique [1], 4,8 millions d’hectares doivent être détournés de leur usage premier – la culture de produits alimentaires destinés aux populations locales – afin de produire des agrocarburants pour les voitures d’Européens surnouris. Pour Anabella Lemos des Amis de la Terre Mozambique : « L’expansion des agrocarburants accapare des zones forestières et naturelles pour les transformer en monocultures énergétiques. Elle confisque des terres agricoles fertiles qui permettaient aux populations locales de produire leur nourriture ».Le contrat passé avec le gouvernement du Mozambique valant jusqu’en 2023, offre ainsi 98 000 hectares exploitables à Tereos, pour cinquante ans renouvelables, et avec une possibilité d’extension de 15 000 hectares. Il prévoit également une réduction de 80 % de l’impôt sur le revenu et l’exemption de celui sur la distribution de dividendes. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi Tereos soulignait dans un rapport de juin 2010 « l’encadrement législatif favorable » du Mozambique !

En 2010, 70 % de la population du Mozambique vivait au dessous du seuil de pauvreté et des émeutes de la faim y ont causé 13 morts et près de 300 blessés. Au même moment Tereos réalisait 194 millions d’€ de profit.

 

Bluecar de Bolloré : un choix pas si « éthique » que ça ! 

Le développement des batteries au lithium en France se fait au détriment de la ressource en eau des pays du Sud.    Présente dans les rues parisiennes depuis quelques semaines, la Bluecar ne nous dévoile pas réellement toutes ses facettes. Le grand argument de cette voiture à la « technologie d’exception » est sa batterie, plus légère et plus résistante que celle de ses concurrents du fait de sa composition en lithium, métal le plus léger au monde.Mais voiture électrique ne rime pas forcément avec écologie. En effet, l’exploitation du lithium a des conséquences désastreuses sur la ressource en eau, provoquant des dégâts considérables, et notamment des diminutions du niveau des nappes phréatiques. Au Chili, le lithium est extrait à l’extrême nord du pays, dans le désert d’Atacama, l’un des endroits les plus arides du monde, avec seulement, dans certaines de ses régions, 1mm de pluie tous les 5 à 20 ans.Aucune mesure n’est pourtant mise en ouvre afin de récupérer et réinjecter, dans la nappe phréatique, l’eau évaporée des bassins de décantation. Les prairies et marais sont en risque perpétuel d’assèchement, condamnant ainsi les pâturages traditionnels et modifiant la morphologie des lagunes. Les conséquences sur le mode de vie des communautés locales n’en sont que plus importantes.Les usines de lithium étant toutes situées dans des espaces naturels, l’augmentation de l’activité humaine, dans ses usines et leurs environs (pollution sonore, constructions des infrastructures, circulation des véhicules, machines et ouvriers), affecte de plus en plus les écosystèmes et les couloirs biologiques, provoque l’extinction de la faune et la flore locale, ainsi que de l’érosion.Le service AutoLib, exploitant la Bluecar de Bolloré dans les rues parisiennes, aime à revendiquer son « impact tangible sur l’environnement » : les populations chiliennes en sont les premiers témoins.

 http://www.prix-pinocchio.org

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