FRALIB, il est temps de contrattaquer en prenant des mesures qui font mal au portefeuille des actionnaires

 

Chaque jour il y aurait 2 milliards de personnes qui achèteraient un produit Unilever

 

La société qui fabrique les thés et tisanes « LIPTON » et « L’ELEPHANT » ferme son usine en France (Aubagne).

Elle s’oppose à une reprise par les salariés, elle va virer tous les travailleurs uniquement pour augmenter ses bénefs.

L’usine était rentable. Les actionnaires veulent gagner plus d’argent en travaillant moins, en délocalisant…

Coût salarial horaire d’un ouvrier de l’industrie en France en 2008 ( source Bureau international du travail) 31,61 US dollars.

J’ignore le coût salarial horaire actuel d’un ouvrier de l’industrie en Roumanie mais pour vous donner un ordre d’idée, prenons deux exemples de pays satellites de l’ex URSS (source idem)

Hongrie :7,52 dollars

Pologne 8,26

En divisant par 4 la part revenant au travail pour les ouvriers, les managers multiplient t-ils par 4 le butin des actionnaires?

Les sangsues de la finance pourraient pousser la logique jusqu’aux frontières de l’Océan Indien et s’installer au Sri Lanka :

Coût salarial horaire d’un ouvrier de l’industrie au Sri Lanka : 0,68 US dollar (source BIT 2008).

Ceylan étant l’un des plus gros producteurs au monde de thé…. les actionnaires pourraient voir leur butin multiplié par 46 ! (la part salariale d’un ouvrier français est 46,5 fois plus importante que celle d’un ouvrier du Sri Lanka)

Elle est pas belle, la mondialisation ?!

 

Face à l’ignominie des méthodes d’Unilever nous souhaitons que les clients du thé Lipton soient exclusivement Roumains.

Virons de nos foyers et de ceux de nos proches toutes les productions Unilever qui doivent disparaitre au plus vite des rayons de nos supermarchés à l’image de L’Elephant qui vire son personnel

Unilever recouvre les marques ci dessous

Bouffe

Alsa, Amora, Ben & Jerry’s, Carte d’Or, Cornetto,Eléphant, Fruit d’Or pro-activ, Fruit d’Or, Knorr, Lipton, Magnum, Maille, Maïzena, Miko, Planta Fin, Solero, Viennetta

Toilette

Axe, Brut, Dove Men+Care, Univeler, Dove, Rexona, Signal, Timotei

Poisons domestiques

Cajoline, Cif, Domestos, OMO, Persil, Skip, Sun

Les clients des produits sus-cités seront considérés à partir d’aujourd’hui comme les collabos de la finance vampire et de la destruction de notre cohésion sociale par l’appât égoïste du gain immédiat.

Lire les dernières infos dans la Marseillaise

Fralib, à quoi joue Unilever ?

Par Esther GRIFFE – La Marseillaisre- le 8 novembre 2011

http://www.marsactu.fr/2011/11/08/fralib-a-quoi-joue-unilever/

La multinationale propriétaire de Fralib a fait donner ces derniers jours sa directrice de la communication, qui sur un ton d’infirmière en chef dans un service de soins palliatifs a expliqué un peu partout que cette fermeture était inéluctable, que non, non, non ce n’est pas une délocalisation, même si la production est aujourd’hui majoritairement partie en Pologne, et que oui, oui, oui, les 182 salariés licenciés retrouveront rapidement un job. Ils n’ont qu’à demander à leurs voisins de Netcacao ce qu’ils en pensent.

Et bien entendu, Unilever est tout à fait prêt à aider et encourager tout projet de reprise, même si, sur un ton largement condescendant, ils ont immédiatement rejeté celui présenté par un collectif de salariés. Ils ont demandé au cabinet d’expertise comptable Salustro de faire bosser quelques HEC histoire de torpiller le business-plan alternatif des salariés.

Avec d’autant plus de facilité que seul Unilever connait les chiffres du marché, les coûts de matière première, de marketing et de commercialisation, comme Marsactu vous l’a déjà raconté. Des infos confidentielles, qu’ils ne veulent pas livrer, et du coup, Progexa, le cabinet qui conseille les salariés est obligé de travailler à l’aveugle. La partie est forcément inégale.

« Les mains de la concurrence »

Comme en plus la marque « Elephant » n’est pas négociable, la fenêtre de tir pour une reprise est étroite. En réalité, et comme souvent dans ces dossiers de fermeture, la grande crainte d’Unilever est que l’usine puisse être récupérée par un concurrent. Alors que la dir com du groupe raconte, histoire de prouver sa bonne foi, que si la marque ne peut-être cédée, en revanche, les machines peuvent être elles apportées à un projet de reprise, le directeur de l’usine Angel Lllovera dans une interview donnée la semaine dernière à 20 Minutes, parlait lui beaucoup plus cash :

» Quant aux machines, nous voulons en garder six dont les spécificités ne doivent pas tomber entre les mains de la concurrence et les 32 autres sont destinées à la revitalisation du bassin régional : les entreprises qui le souhaitent peuvent les récupérer et celles qui ne trouveront pas preneur seront récupérées et envoyées dans des pays à forte croissance comme la Russie ou en Asie « .

La vérité sort toujours plus facilement de la bouche des directeurs d’usine que de celles des communicants. Ils ne perdent pas de temps avec les éléments de langage. Comme l’écrivait le mois dernier Bruno Witvoet le PDG d’Unilever France en réponse à un courrier de François Hollande et de Michel Vauzelle qui, suite à leur visite auprès des Fralibs, l’avaient interpellé sur l’avenir de l’usine :

« Nous avons déjà sollicité 30 repreneurs potentiels. A ce stade aucun ne souhaite aujourd’hui investir sur ce site, malgré les machines que nous nous sommes engagés à mettre à disposition de porteurs de projets viables » Pas de chiffre pour construire un business-plan fiable, pas de marque, et pas les bonnes machines, on comprend que les repreneurs ne se bousculent pas au portillon.

Et pour poursuivre dans sa stratégie de pourrissement, la multinationale a choisi d’envoyer hier matin quelques gros bras aux portes de l’usine, pour accompagner le mal-prénommé Angel Llovera (sans doute histoire de vérifier si ses six machines sont toujours là) conforté par une décision de justice qui oblige les salariés qui occupent l’usine depuis sa fermeture à les laisser passer.

Nous n’étions pas là, on ne sait pas ce qui c’est exactement passé, et qui a envoyé la première gifle. Et ce n’est pas parce qu’ils ont fabriqué du thé et des infusions toute leur vie que les CGTistes de Fralib ont adopté les bonnes manières de Nadine de Rotschild. En tout cas, ces grands garçons ont échangé quelques bourre-pifs, sous les yeux de gendarmes appelés en renfort par Unilever et des caméras de nos amis de France 3 Provence-Alpes :

Comme il se doit, la direction de la communication de Fralib a immédiatement réagi : « Ce matin, des salariés et leurs représentants ont pris à partie les gendarmes et attaqué violemment les agents de sécurité, dont trois ont été blessés« . Comme disait l’excellent Christian Labit « un bourre-pif de temps en temps n’a jamais tué personne« .

Bon, de leurs côtés les Fralibs sont allés raconter ce matin leur mésaventure à Jean-Paul Celet, secrétaire-général de la Préfecture de Région :

Et tout ça forcément dans l’indifférence générale de nos élus locaux. Personne ne bouge, tout le monde s’en fiche. Unilever aurait donc tort de se gêner.

Pour prolonger : http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

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