LA GOUVERNANCE MONDIALE SE MET EN PLACE EN EUROPE PAR LE MIRACLE DE LA CRISE DE LA DETTE
Les grands prêtres sont intronisés. La très purificatrice Rigueur va produire ses effets, et la plèbe sera définitiveent muselée.
La “ Gouvernance” orchestrée par la Banque verrouille son dispositif sur le théâtre des opérations. Elle place à la tête de l’exécutif des pays membres de la zone euro ses fidèles généraux qui ont déjà fait allégeance aux dieux du Marché.
En Grèce : Le nouveau gouvernement est dirigé par Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne.
En Italie : Mario Monti, commissaire Européen, Sénateur à vie du Sénat Italien, Membre du club Bilderberg et de la Trilatérale.
La Banque Centrale Européenne est aujourd’hui dirigée par Mario Draghi, ex vice président européen de la plus puissante banque au monde, Goldman Sachs.
Sous la formule “rassurer les marchés” que débitent ad nauseam Radio Paris et Télé Propagande, le but consiste à anesthésier/museler/paralyser les populations. Les chefs de l’exécutif des pays soi-disant souverains de l’Euroland sont aux ordres d’une Kommandantur, d’un axe Bruxelles-Francfort-Paris-Rome-Athènes-Washington sous une Gouvernance économico-totalitaire.
1 La situation ce 11 Novembre
a ) Explications du très respecté quotidien Le Monde
« La Maison Blanche a indiqué plus tard dans la journée (ndrl ; le 10/11) que le président Obama s’était aussi entretenu avec le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, précisant qu’il s’agissait de la poursuite « de leurs consultations sur la crise financière européenne ».
De son côté, l’ex-commissaire européen Mario Monti, qui fait figure de favori comme prochain président du conseil à la tête d’un gouvernement de transition, a été reçu dans la soirée par le président Napolitano.
Poussée par le Fonds monétaire international (FMI) à accélérer « une clarification politique », l’Italie presse le pas pour former un gouvernement crédible.
La troisième économie de la zone euro est menacée d’être emportée à son tour par la crise de la dette. Elle a dû payer des taux record jeudi lors de son premier test sur les marchés après l’annonce du départ de Silvio Berlusconi mais la demande est restée élevée, ce qui a rassuré les investisseurs. ».
Source : http://www.lemonde.fr
B ) Clair exposé du quotidien Sud Ouest
http://www.sudouest.fr/2011/11/11/deux-pompiers-volontaires-550503-10.php
“Lucas Papademos et Mario Monti : l’un est le nouveau Premier ministre grec, l’autre est fortement pressenti comme nouveau président du Conseil italien. Alors que la Grèce s’enfonce dans la récession et que l’Italie perd le contrôle de sa dette, l’arrivée sur le devant de la scène de ces grands commis est logique : elle est l’aboutissement de la mise sous tutelle des deux pays par la « troïka » que forment l’Union européenne, le FMI et les marchés.
La similitude des profils parle d’elle-même. Économistes chevronnés d’envergure internationale mais discrets, européens convaincus, fins connaisseurs de la machinerie bruxelloise et des arcanes de l’euro, ils sont les candidats naturels, pour ne pas dire providentiels, pour tenter d’éteindre le feu dans leurs pays respectifs.
Monti, qui siégeait à Bruxelles du temps où la Commission était dirigée par son compatriote Romano Prodi, un économiste au pedigree comparable qui est aussi le prédécesseur (de gauche) de Berlusconi, c’est Super Mario : un surnom qu’il partage avec Mario Draghi, autre Lombard austère adoubé par Berlin et qui vient de prendre la tête de la Banque centrale européenne.
Et qui vice-présidait encore la BCE, l’an dernier ? Papademos, justement. Bombardé à Francfort en 2002, à l’époque où son pays disait adieu à la drachme pour le meilleur sans imaginer le pire, l’ex-gouverneur de la Banque de Grèce connaît par cœur les coulisses de la tumultueuse histoire d’Athènes et de l’euro.
De là à dire que ces hommes ne seront que les exécutants d’un pouvoir supranational, il n’y a qu’un pas. Bien sûr, leur feuille de route est claire : rassurer les marchés, coaliser droite et gauche, faire passer la pilule de l’austérité sans référendum intempestif ni élections trop rapides. »
(…) CHRISTOPHE LUCET c.lucet@sudouest.fr Publi�dans Sud Ouest sous le titre : Deux pompiers volontaires
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Par ailleurs, précisons que le Sénat italien doit se prononcer ce vendredi 11 novembre sur une série de mesures d’austérité réclamée par l’Union européenne face à la crise de la dette.
En France on attendra lundi 14 Novembre, suite à la panique boursière de Wall Street due à une erreur de l’agence Standards and Poors qui a dégradé le triple A de la France durant une heure le jeudi 10/11.
Aujourd’hui 11 novembre, la France s’endette sur les marchés financiers à un taux deux fois supérieur à l’Allemagne.
Comment osent-ils parler de monnaie unique quand la France achète les euros de sa dette sur les marchés financiers 2 fois plus cher que l’Allemagne, que l’Italie achète cette même pseudo monnaie unique 2 fois plus cher que la France et que la Grèce, par défaut de paiement, se situe de facto, hors de l’Euroland.
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Qui est Mario Monti
Présentation Wikipédia
Monti fut commissaire européen à deux reprises, entre 1995 et 2004, avant d’être nommé sénateur à vie par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, en 2011.
En novembre 2011, il est pressenti pour former le cabinet qui succèdera à celui de Silvio Berlusconi, et fait ainsi figure de favori pour devenir le prochain président du Conseil des ministres.
Présentation de Mario Monti sur le site de la trilatérale
http://www.trilateral.org/go.cfm?do=Page.View&pid=34
Le président de la Commission européenne lui a confié une mission sur une nouvelle stratégie sur le marché unique a publié en mai 2010, et il a été membre du Groupe de Réflexion sur l’avenir de l’Europe mis en place par le Conseil européen.
Il a servi en tant que membre de la Commission européenne, en charge du marché intérieur des services financiers et de la fiscalité (1995-1999) puis de la concurrence (1999-2004). En plus de décisions sur les affaires marquantes (parmi lesquelles GE / Honeywell, Microsoft, les banques régionales allemandes), il a introduit des réformes radicales de l’UE de contrôle antitrust et de concentration et a mené, avec les autorités américaines, la création de l’International Competition Network (ICN) . Avant de rejoindre la Commission, il a été professeur d’économie et puis recteur de l’université Bocconi.
Il a publié de nombreux articles sur l’économie monétaire et financière, la politique fiscale, politique de concurrence, et l’intégration européenne. Il avait un rôle consultatif dans la formulation de la politique en Italie (à partir des années 1980 avec la réforme financière et le droit de la concurrence en premier), le Royaume-Uni (le Comité Seigneur Roll proposant l’indépendance de la Banque d’Angleterre en 1993), et la France (à la Commission Attali sur la Croissance économique, nommé par le président Sarkozy en 2007). Il est conseiller international de Goldman Sachs. Il est diplômé de l’Université Bocconi et a poursuivi ses études à l’Université Yale. Mario Monti, a été élu président européen de la Commission Trilatérale en 2010.
Qu’est-ce que la trilatérale
Au service du Nouvel Ordre Mondial May 20th, 2009 par Pierre Hillard
La Trilatérale est une organisation méconnue du public français. Croyant que le suffrage universel représente l’arme décisive pour changer le cours des choses, les Français ignorent en fait que les véritables acteurs de la vie politique et économique se trouvent au sein de « centres de réflexion » nourris par des multinationales. Des groupes ultra puissants comme le Bilderberg, le Lucis Trust, le Council on Foreign Relations (le CFR pour les Etats-Unis concernant la politique étrangère), l’European Council on Foreign Relations (l’ECFR pour l’Union européenne), la Fondation Bertelsmann pour ne citer que ces cas représentent les relais du pouvoir mondial en gestation. Coopérant étroitement entre eux, ces groupes élitistes constituent les différents musiciens permettant à l’orchestre mondialiste de jouer une partition intitulée : « Vers une gouvernance mondiale ». Dans cette affaire, un groupe solidement implanté joue aussi son rôle en faveur d’une unification planétaire : la Trilatérale.
Créée en 1973 par Zbigniew Brzezinski (conseiller du président Obama) et David Rockefeller (ancien président du CFR pour ne citer que ce cas), la Trilatérale est constituée de trois entités : l’Amérique du Nord, l’Europe et le Japon. L’objectif de la Trilatérale comme l’affirme Brzezinski dans un article du Figaro est de permettre aux Etats de « faire face à des problèmes de plus en plus partagés – financiers, économiques et stratégiques – et qu’ils sont de moins en moins en mesure de régler, sans au moins se concerter plus étroitement dans leur propre intérêt et dans celui du reste du monde (…). D’où l’idée d’un groupe non gouvernemental de réflexion et de proposition, une centaine d’hommes et de femmes – d’Etat comme d’affaires, de syndicat comme d’université -, qui pourrait nous habituer à travailler ensemble et à mieux réconcilier nos politiques. Un groupe qui a eu le bonheur de compter dans ses rangs des Français tels que Paul Delouvrier, Robert Marjolin, Raymond Barre, Simone Veil, François de Rose, Hubert Védrine, parmi tant d’autres … (…). La Trilatérale a beaucoup fait en son temps pour nous rapprocher – nous Américains, Européens et Japonais (…). L’un de ses rejetons a été le groupe des Sept (le G-7) » .
En fait, la Trilatérale œuvre en faveur d’une gouvernance mondiale en procédant par étapes. Ainsi, l’une d’entre elle consiste à créer un bloc euro-atlantique unifié dans les domaines politiques, économiques et militaires. Les personnes clefs à la tête de cet institut le confirment aisément. Le président de la Trilatérale Europe est l’Irlandais Peter Sutherland. Outre son passage à la tête de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), il est aussi le président européen d’un institut euro-américain ultra puissant oeuvrant en faveur d’une Union atlantique : le TPN (Transatlantic Policy Network, réseau politique transatlantique). Ce TPN soutenu par les grandes multinationales (Boeing, Michelin, Coca-Cola, Bertelsmann, Nestley, Microsoft, etc) a affiché clairement ses objectifs : la création d’un seul bloc atlantique à l’horizon 2015. Le rôle de Peter Sutherland à la tête de ces deux instituts est de mener à bien cette ambition. Face à ces objectifs, il n’est donc pas étonnant de relever le nom du vice-président de la Trilatérale Europe, Hervé de Carmoy. En effet, ce dernier est l’auteur d’un ouvrage au titre explicite et résumant la finalité du projet transatlantique, Euramérique.
Dans ce travail de fond, la Trilatérale ne laisse rien au hasard. En effet, lors des travaux Giscard en 2003/2004 en faveur d’une constitution européenne, le véritable meneur fut l’Anglais Lord Kerr of Kinlochard, membre de la Trilatérale Europe. Ancien président de la société pétrolière Shell, ancien ambassadeur aux Etats-Unis, il fut aussi le secrétaire général à la Convention européenne auprès de Valéry Giscard d’Estaing. Une telle fonction est logique puisqu’il s’avère nécessaire de créer un pilier politique européen associé au pilier nord-américain dans le but de donner naissance à une Union atlantique. Cet idéal était déjà affiché par le Fondateur de la Paneurope, Richard de Coudenhove-Kalergi qui, dans un discours de 1950, appelait à la naissance d’une « Union atlantique » aboutissant à une « fédération à trois », « l’Angleterre faisant le pont entre l’Europe et l’Amérique ».
Mario Monti Membre membre du Bilderberg
Qu’est- ce que le Bilderberg
1 ) Version Investigation. blog Publié le 29 mars 2005
http://investigation.blog.lemonde.fr/2005/03/29/2005_03_bilderberg_dans/
Bilderberg : dans l’ombre du pouvoir
Publié le 29 mars 2005 par investigation
Patrons de multinationales, chefs d’Etat, banquiers, dirigeants de presse… ils sont une centaine et tiennent le monde entre leurs mains. Signe particulier : ils participent tous au Bilderberg, un puissant réseau dont les membres sont tenus au silence. Enquête sur le cercle de pouvoir le plus discret de la planète.
«Les réunions de Bilderberg ont vu le jour à la fin de la guerre et les premiers participants étaient pour certains d’anciens cadres de l’Allemagne nazie recrutés par la CIA pour lutter contre l’URSS… » Depuis son bureau de l’Université de Liège, Geoffrey Geuens prépare une thèse sur les interactions entre médias et pouvoir. Dans son livre sorti en 2003* , il consacre un chapitre entier au Bilderberg, « probablement le club le plus discret et le plus fermé ». Créé par le Prince Bernhard des Pays-Bas, le Bilderberg tire son nom de l’hôtel où se sont réunis les premiers participants. Depuis cinquante ans, l’élite mondiale de la finance, de la politique, de l’aristocratie et des médias se retrouve chaque année, aux Etats-Unis ou en Europe, pour débattre pendant quatre jours, à l’abri des regards. De l’élection de Miss France ? Pas vraiment, « Bilderberg n’est pas un club de loisirs où l’on joue au bridge, c’est un lieu où l’on pense l’avenir du monde », précise le sociologue belge.
Pas de site internet, pas de conférence de presse, Bilderberg cultive la discrétion à l’extrême. Olivier, du collectif de médias indépendants Indymédia se souvient : « La sécurité autour de la réunion était très bien organisée, il n’y avait aucune possibilité d’approcher à moins de 200 mètres de l’hôtel. Il était même interdit de prendre des photos, même en restant à l’extérieur du périmètre. » Seattle ? Gênes ? Non, Versailles. Le Bilderberg a réservé du 15 au 18 mai 2003 le somptueux Trianon Palace. « Une partie du boulevard qui y amène a été bloqué sur 300 mètres, ainsi qu’une partie du parc du château. » Olivier a malgré tout réussi à prendre quelques photos. On y reconnaît le milliardaire Rockfeller, des gouverneurs de banques centrales, le roi d’Espagne, les plus proches conseillers de Bush et des chefs d’Etat en exercice. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Normal, quasiment aucun média n’en a parlé et les Versaillais eux-même n’ont rien su.
2) Version Indymédia
Indymedia France, Bilderberg 2003 à Versailles
Le mythe du complot mondial
« Davos aime la couverture médiatique et la publicité tandis que le Bilderberg érige la discrétion en condition d’appartenance au groupe (…) C’est une sorte de règlement intérieur non écrit, poursuit Olivier Hoedeman de l’ONG Corporate Europe Observatory, qui permet de maintenir une grande franchise dans les débats, mais qui a le gros inconvénient de créer des fantasmes. » Aux Etats-Unis, des journaux d’extrême-droite se sont emparés du sujet pour dénoncer un »complot mondial ». Geoffrey Geuens, le sociologue belge, démonte l’argument très facilement même s’il reproche aux »Bilderbergers » d’attiser eux-mêmes la théorie du complot par le mystère qu’ils entretiennent : « Ses participants appartiennent à un même groupe, ont fait les mêmes écoles, viennent des mêmes familles… La théorie du complot repose sur l’idée que des individus se réuniraient en secret pour se mettre d’accord. Je crois, comme Pierre Bourdieu, que ces gens se ressemblent tellement qu’ils n’ont pas besoin de se réunir pour savoir ce qu’ils doivent décider, les choses se font naturellement. ». Bilderberg dévoile d’abord la structure du pouvoir, les relations permanentes entre médias, politiques et économiques. Mais rien ne justifie selon lui que le public soit tenu à l’écart.
Tony Gosling, ancien journaliste de la BBC, vit aujourd’hui à Bristol et se considère comme un militant de l’altermondialisme. Il découvre l’existence de ce cercle un peu par hasard : « Un activiste écolo m’a un jour parlé de Bilderberg, j’ai d’abord pensé que ce type était complètement fou » Il apprend ensuite que le domaine www.Bilderberg.org n’a pas été déposé et décide de l’acheter pour un créer un site web citoyen aussi complet que possible. Dans les mois qui suivent, son courrier est régulièrement ouvert. Il se rend à deux rencontres de Bilderberg et parvient finalement à décrocher quelques rares confidences de participants. « Ils disent que c’est une réunion privée entre personnes privées mais c’est étrange car ils ont tous de lourdes responsabilités dans les affaires publiques et parlent de l’avenir du FMI ou de la Banque mondiale en présence de leurs présidents respectifs, de la libéralisation de l’Europe en présence des commissaires européens… » Tony veut bien croire qu’aucune décision ne soit prise formellement dans l’enceinte d’un Bilderberg, mais il est évident que « les débats permettent d’aboutir à un consensus, de créer la toile de fond des politiques et des décisions qui seront prises par la suite au FMI, au G8 ou ailleurs. » Pour la réunion de Versailles, Tony a choisi d’arriver la veille pour visiter discrètement la salle de réunion avant le début des festivités. Il découvre alors un écran géant sur le mur, un projecteur et une liaison satellite : « Cela signifie qu’ils organisent des vidéoconférences, qui sait si Bush, Tony Blair ou d’autres ne participent pas à distance à ces réunions ? »
« J’ai fait trois Bilderbergs »
« C’est un mythe, flatteur pour les participants mais sans aucun fondement », conteste André Lévy-Lang. L’ancien PDG de la banque Paribas, administrateur de quelques unes des plus grandes entreprises françaises, est l’un des rares participants français à avoir accepté de répondre à mes questions**. Coopté par un autre Français pour intégrer le réseau, André Lévy-Lang a même fait partie pendant plusieurs années du comité de direction de Bilderberg. Il résume la philosophie du groupe en une phrase : « développer les contacts et les échanges entre des personnalités des pays membres de l’OTAN , en toute liberté. »
Nicolas Beytout, directeur du Figaro, a également accepté de dire quelques mots : « J’ai fait trois Bilderberg mais on ne demande pas à participer, on est invité par le comité de direction. (…) Nous sommes installés par ordre alphabétique, il n’y a absolument aucun protocole ni décorum. Des sessions thématiques sont annoncées à l’avance avec deux ou trois orateurs qui font un exposé avant d’ouvrir le débat avec la salle. » La confidentialité ? « Un gage très grand de sincérité qui permet aux participants de dire vraiment ce qu’ils pensent. » Nicolas Beytout ne veut pas en dire beaucoup plus, « puisque c’est la règle de base », mais concède avoir assisté à des débats passionnants comme cette fois « où les patron de Shell et de BP ont débattu des réserves pétrolières et du développement durable… » Michel Bon, l’ancien PDG de France Telecom, a lui aussi été invité à deux reprises : « Ce n’est en rien une institution, ni un lieu de pouvoir quelconque. » La théorie du gouvernement mondial occulte est pour lui « un vieux fantasme : les jésuites, les francs-maçons, les inspecteurs des finances… comme ce serait simple ! » Thierry de Montbrial, directeur de l’Institut Français des Relations Internationales et membre du comité directeur du Bilderberg depuis presque 30 ans, préfère parler de club : « Si un élu n’avait pas le droit de parler à huis clos avec des gens compétents et informés, le monde se porterait mal ! Par exemple, j’ai invité Jospin en 1997 juste quelques mois avant qu’il ne devienne premier ministre… »
Alors, simple club ou gouvernement du monde ? Interrogée le 19 mai 2000 par Patricia Mc Kenna***, la Commission européenne a apporté malgré elle un début de réponse : «Pour ce qui est de la participation de membres de l’ancienne Commission aux réunions de Bilderberg, seules les dépenses de voyage et les indemnités journalières étaient à charge du budget de l’institution. » Lorsque les frais sont pris en charge par les contribuables de l’Union européenne, peut-on encore parler de »club privé » ? Au fait, le prochain Bilderberg aura lieu à Munich au printemps prochain mais ne le répétez pas, c’est un scoop très privé.
* Tous pouvoirs confondus. Etat, Capital et Médias à l’ère de la mondialisation, Anvers, EPO, 2003, 471 p. 29 €.
** Les personnalités suivantes ont toutes participé à au moins un Bilderberg mais n’ont pas voulu répondre : Les députés Pierre Lellouche, Dominique Strauss-Kahn, le Ministre Jean-François Copé, l’ex-commissaire européen Pascal Lamy, les patrons du MEDEF, de Danone, de Lafarge, d’AXA, le juge Jean-Louis Bruguière, et les journalistes Alexandre Adler (Le Figaro) et Eric Le Boucher (Le Monde).
Le Bilderberg, Le pouvoir de la Finance
Président Henri de Castries, Président Directeur Général d’AXA
DEU Ackermann, Josef Président du Directoire et du Comité Exécutif du Groupe, la Deutsche Bank AG
GBR Agius, Marcus Président, Barclays PLC
USA Altman, Roger C. Président, Evercore Partners Inc
EPR Balsemão, Francisco Pinto Président et PDG, IMPRESA, SGPS, ancien Premier ministre
FRA Baverez, Nicolas Associé, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
ITA Bernabè, Franco PDG, Telecom Italia SpA
ESP Cebrián, Juan Luis PDG, PRISA
CAN Clark, W. Edmund Président et directeur général, Groupe Financier Banque TD
GBR Clarke, Kenneth Membre du Parlement
BEL Davignon, Etienne Ministre d’État
DEU Enders, Thomas CEO d’Airbus SAS
DNK Federspiel, Ulrik Vice-président, Affaires mondiales, Haldor Topsoe A / S
NLD Halberstadt, Victor Professeur d’Economie Publique, Université de Leiden
USA Jacobs, Kenneth M. Président-directeur général, Lazard
USA Johnson, James A. Vice-président, Perseus, LLC
GBR Kerr, John Membre de la Chambre des Lords; vice-président, royale néerlandaise Shell plc;
USA Kleinfeld, Klaus Président et PDG, Alcoa
TUR Koç, Mustafa V. Président, Koç Holding AS
USA Kravis, Marie-Josée Senior Fellow, Hudson Institute
USA Mathews, Jessica T. Président, Carnegie Endowment for International Peace
ITA Monti, Mario Président, Universita Commerciale Luigi Bocconi
USA Mundie, Craig J. Recherche en chef et directeur de la stratégie, Microsoft Corporation
NI Myklebust, Egil Ancien président du conseil d’administration SAS, Norsk Hydro ASA
DEU Nass, Matthias Chef Correspondant international, Die Zeit
FIN Ollila, Jorma Président, royale néerlandaise Shell plc
USA Perle, Richard N. Fellow de résident, l’American Enterprise Institute for Public Policy Research
CAN Reisman, Heather Président et PDG, Indigo Books & Music Inc
AUT Scholten, Rudolf Membre du conseil d’administration, Oesterreichische Kontrollbank AG
IRL Sutherland, Peter D. Président, Goldman Sachs International
USA Thiel, Peter A. Président, Clarium Capital Management, LLC
GRC Tsoukalis, Loukas Président, ELIAMEP
CHE Vasella, Daniel L. Président, Novartis AG
SWE Wallenberg, Jacob Président, Investor AB
Membre du Groupe consultatif
USA David Rockefeller