Libye, celles par qui tout a commencé
Le monde Magazine 11/11/11
Reportage – Elles sont les premières à descendre dans la rue pour réclamer le départ de Kadhafi. Quand les hommes partent au front, elles passent à l’arrière, transfèrent des fonds, cachent des armes… Puis, c’est la libération. Et pas une femme sur la photo. Mais c’est sans compter sur leur -détermination à diriger la nouvelle Libye. Par Annick Cojean / Photos Kate Brooks
Article du Monde : http://www.lemonde.fr/m/article/2011/11/11/libye-celles-par-qui-tout-a-commence_1601650_1575563.html
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libyecellesparquitoutacommenc.pdf
Conclu
CHERCHEZ LES FEMMES…
C’est devenu un mot d’ordre pour les organisations féminines, qui s’efforcent de recenser, dans tout le pays et même la diaspora, les femmes en position d’exercer des responsabilités. Farida Allaghi, qui rentre d’un exil de quarante ans, établit même une banque de données « afin que le prochain gouvernement ne prenne pas le prétexte du vide pour ne pas nommer de femmes ». Savez-vous, dit-elle, que la Libye a le plus grand pourcentage de femmes juristes dans le monde arabe ? Comment pourrait-on se priver de l’expertise d’une avocate comme Azza Maghour pour rédiger la Constitution ? Comment oserait-on parler de démocratie en éclipsant plus de la moitié de la population ? « La charia ? Allons ! Ce n’est pas le texte qui pose problème, mais l’interprétation machiste qui en est toujours faite. C’est pour ça qu’il faut des femmes au pouvoir. Et nous en avons suffisamment d’exceptionnelles pour ne pas laisser ce pays entre les mains des hommes ! » Une pause. Et un sourire navré. « On a vu les dégâts… »