Fukushima : la pêche nippone face à une contamination radioactive chronique

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La Tribune de Genève – Blog -libres pensées

 

A l’instar des paysans japonais, les pêcheurs sont désormais à nouveau en première ligne dans la lutte contre l’intoxication radioactive chronique d’une partie de la population du pays du soleil levant. A la pollution agricole des biocides et autres métaux lourds (Pb, Hg, Cd, etc.) s’ajoute encore une contamination radioactive à long terme. D’aucun se souvient des drames non-nucléaires de Minamata en 1956 (mercure), de Toyama en 1946 (cadnium), du rejet en mer des fûts de déchets nucléaires, de la contamination radioactive à long-terme du Pacifique sud par les nombreuses explosions aériennes des années 40-60 ou plus récemment des essais français à Moruroa terminés par le Président français de l’époque, Monsieur Jacques Chirac.Les déclarations pour le moins courageuses et très responsables de Monsieur Niitsuma Takehiko, pêcheur à Iwaki, ont retenu toute l’attention des japonais du nord-est.  Certains diront que ce pêcheur n’y connaît rien et que les niveaux de radioactivité sont sans danger. D’autres diront encore que c’est totalement extravagant et stupide d’écouter un pauvre pêcheur japonais. Libre à eux de penser ça ! Mais doutons de leurs réactions, le jour où eux-mêmes et leur famille auront à manger chaque jour un morceau de bœuf à l’Américium-241 saupoudré au Technetium-99 à la sauce Césium-137 ! Bon appétit !

Bref, l’heure est grave et ce pêcheur est exemplaire dans son attitude citoyenne et sa décision de ne pas distribuer des aliments contaminés même faiblement – d’autant plus que les mesures sont sujettes à caution – d’autant plus que les normes sont revues à la hausse par soucis politique ou financier – d’autant plus qu’un relativisme s’installe progressivement.

L’attitude éthique de ce pêcheur conduira (soit dit en passant), nous l’espérons bien, l’ensemble de la profession vers une attitude plus responsable en ce qui concerne les ressources biotiques des océans. Nous pensons, en particulier, à la chasse impitoyable à la baleine invoquée pour des raisons scientifiques…

Un jalon incontournable dans l’histoire du Pacifique sudL’ensemble du peuple japonais se souvient très bien des années 40-60 qui furent le théâtre de nombreux essais nucléaires atmosphériques dans le Pacifique. Pour mémoire, le 1er mars 1954, BRAVO de l’opération CASTLE ; une bombe à hydrogène d’une énergie de 15 mégatonnes (1000 fois celle d’Hiroshima !) explosa au large de l’île NAM. Le nuage monta jusqu’à 40000 mètres et atteignit un diamètre d’environ 100 kilomètres. BRAVO fut le plus gros essai jamais effectué par les Etat-Unis, avec une puissance 2,5 fois plus importante que prévu. Ce fut également la pire catastrophe radiologique de toute l’histoire américaine. A 136 kilomètres au nord-est du point d’éclatement, le vaisseau japonais Daigo Fukuryu Maru fut tellement recouvert de retombées radioactives que les 23 membres d’équipage tombèrent malades; l’opérateur radio Aikichi Kuboyama mourut le 23 septembre. Le même type d’accident se produisit sur un bateau de pêche japonais et Sanjiro Masouda fut gravement contaminé par les retombées nucléaires.

Après le désastre, la zone d’exclusion autour des essais de l’opération CASTLE fut agrandie, représentant 1% de la surface totale des terres du globe. L’atoll de Bikini demeure toujours inhabitable aujourd’hui suite à la contamination du terrain par le Cs-137. Après l’explosion, les pêcheries japonaises ont dû détruire plus de 100 tonnes de poisson radioactif pêché dans les eaux du Pacifique.

http://librespensees.blog.tdg.ch/archive/2011/11/17/fukushima-la-peche-nippone-face-a-une-contamination-radioact.html

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