L’ éclatement programmé de l’Empire d’ EUROLAND

On nous dit tout, on ne nous cache rien

Encore faut-il comprendre l’eurocratique novlangue.

Rue 89 a mis en ligne, ce jour, une note qui explique tout mais qui nécessite un vrai décryptage.

Cette note de synthèse est une nouvelle arme dans la guerre qui se déroule au sein du Machin Europe, entre les « déserteurs » -pour un abandon des cochons ou PIIGS- et des « Impériaux » – pour une prise de pouvoir totale de la Finance.

Rappel historique

Au début des années 90, les Allemands avaient acceptés d’abandonner le deutsche mark à condition de graver dans le marbre le principe de l’indépendance de la Banque centrale et d’adopter les « critères de convergence » avec un déficit public de 3% du PIB maximum et une dette publique correspondant à un maximum de 60% du PIB. C’était le traité Maastricht pour lequel une majorité de français, qui bien évidemment n’avaient pas lu les quelques 380 pages du livre de poche que distribuaient la plupart des librairies, se sont prononcés en toute inconscience. Ils ont cédé aux sons des sirènes des lendemains qui chantent dans des embrouillaminis d’un puzzle juridico-incantatoire incompréhensible. Ils ont voté pour la ratification du traité. Et durant vingt ans, la rente s’est engraissée, le travail paupérisé, et la mondialisation financière renforcée.

Rappel géographique de l’Union

26 ou 27 pays, va t-y retrouver charlotte ! Le cas de Chypre est un sacré sac de nœuds !…

Il faut ajouter cinq paradis fiscaux, hors zone mais précieux pour la zone, à savoir Andorre, Liechtenstein, Monaco, Norvège, San Marin, Suisse. Sans compter les cinq pays « candidats »…

L’actu de la zone

Cinq pays de fait sous tutelle, plus un pays sans gouvernement – la Belgique -. Et des dettes présentées comme suicidaires bien qu’elles ne soient que broutilles au regard des dettes des Zuniens.

L’échec du machin Europe, qui englobe – l’ « Euro-land » soit 16 pays maniant une monnaie unique et l’ « Union-land » soit le regroupement des 26 ou 27 selon la météo, qui suite à l’écroulement du système bancaire, oblige nos élites « éclairées et éclairantes » à choisir entre :

1 – Le découpage de la Zone euro (éclatement par la sortie des PIIGSS, scission entre le Nord et le Sud…). C’est l’hypothèse qui me semble toujours la plus plausible et que je vous annonce depuis le mois de Juin sur ce blog. Une hypothèse sur laquelle, principalement outre-Rhin, certains bossent assidument.

2 -Décréter l’Empire avec un Machin Européen de Stabilité/Convergeance/Concurence-modèle… Positionnement qui à l’heure actuelle, a la préférence de la Chancelière Merkel. Le plan Merkel consiste à liquider définitivement les faibles pouvoirs des élus nationaux en matière économique, pouvoirs censés leur être conférés par des urnes dans lesquelles les populations indigènes glissent des bulletins de vote.

Voilà ce qu’on peut lire dans la note mise en ligne… à condition de savoir lire le novlangue

Lire la note EUROLAND/UNIONLAND en PDF

lempireeurlolandrenforcesespouvoirsv0.pdf 

Cependant Merkel représente une tendance minoritaire au sein de l’opinion allemande et se livre à des contorsions d’équilibriste sur des appuis financiaro-politico-technocratiques instables.

Et au sein des pays satellites de l’Euro-land, cette position merkelienne a de plus en plus de mal à passer…

Avec l’adoption d’un Nouveau Machin Europe à la sauce Merkel, les budgets gouvernementaux passeraient sous le contrôle automatique des expertocrates de l’ Empire d ‘Euro-land. Si vous préférez, c’est l’instauration de la liquidation totale des marges de manœuvre pour les pays membres par adoption de disciplines budgétaires automatisées.

Le rapport joint à ce billet, prévoit l’automatisation des sanctions pour les États qui ne tiendraient pas leurs objectifs de discipline budgétaire.

Quelques naïfs (et faux naïfs ?) s’étonnent. Les pays endettés vont être soumis à un management extérieur? Ils semblent découvrir bien tardivement que « Gouvernance » est synonyme de « Management ». Une « Gouvernance » identique à celle infligée aux salariés (c’est à dire à des subordonnés) que pratiquent les grands groupes industriels.

Il faut préciser que ces « naïfs » s’appliquent à écarter/dénier toute réalité aux éléments qui risqueraient d’entraver leur conception financière de notre civilisation.

Ce qu’il faut retenir du fonctionnement de l’Empire d’ EURO-UNION-LAND en cas de triomphe de la position Merkelienne, tient en une phrase.

L’Empire Euro machin bloquera les budgets des pays dont les plans de finance sont contraires à Sa volonté.

Cette note n’est pas diffusée auprès des médias par erreur. Elle constitue une arme stratégique déterminante

Si les pouvoirs politiques d’Euro-land ne sont pas ratifiés noir sur blanc dans des textes ayant valeur de constitution, l’Europe, telle qu’elle se bâtit depuis 60 ans se fera sans l’Allemagne.

L’Allemagne pourra sortir la tête haute sur l’air de : «  ils n’ont pas voulu de l’Europe politique pourtant prévue dans les traités depuis un quart de siècle… ».

Alain Bertrand