29 Novembre
Ce n’est pas en paupérisant la population que nous sortirons de la crise, c’est par la reconquête de nos services publics, de notre souveraineté, de notre capacité de production, et en prenant l’argent là où il est, chez tous ceux qui s’accaparent nos richesses.http://www.ufal.info/
25 Novembre
» Un banquier est toujours en liberté provisoire ». Henri Poincaré
18 novembre
LA STRATEGIE DE LA RIGUEUR »
L’union monétaire a été construite sans budget commun, soumise aux marchés, ouverte à tous les vents de la spéculation, et avec interdiction expresse de toute solidarité entre Etats. Cette dernière clause a du être abandonnée par la force des choses, et il va falloir réformer les traités pour pérenniser le Fonds européen de stabilité financière. Mais nos dirigeants veulent conserver l’essentiel : grâce la libre circulation des capitaux et des marchandises, rien ne doit venir limiter la concurrence entre salariés européens, ni entre ceux-ci et les travailleurs des pays du Sud. La crise bancaire et financière qui s’aggrave désormais de façon irrémédiable, la récession et le chaos économique qui va s’ensuivre, pourraient permettre dans les années à venir de réduire d’environ un tiers la protection sociale et les salaires en Europe, comme les Grecs en font déjà l’expérience. »
17 novembre« L’endettement de l’État était d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui régnait et légiférait par l’intermédiaire des Chambres. En fait, le déficit de l’État était l’objet même de sa spéculation et la source principale de son enrichissement. À la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Et chaque nouvel emprunt offrait à l’aristocratie financière une nouvelle occasion d’escroquer l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de négocier avec ses banquiers dans les conditions les plus défavorables »Karl Marx, Les luttes de classes en France.14 NovembreFrançois Ruffin dans un n° de Libé
Question du journaliste : Marine Le Pen a-t-elle joué un sale tour à la gauche en récupérant le discours protectionniste?
François Ruffin : La gauche lui a tout simplement abandonné le terrain. D’où la nécessité de récupérer des outils de politique économique et un discours favorable au monde ouvrier, deux choses délaissées par la gauche. Quant au Front national, rappelons-nous que le protectionnisme est un moyen, pas une finalité. Cette politique, on la veut pour quoi faire? Relever les impôts pour aller vers plus d’égalité, redonner du travail aux salariés français, relever les normes écologiques et fiscales, ça, n’est pas dans le programme du FN. Le protectionnisme, aujourd’hui, relève de l’évidence pour beaucoup de personnes. Raison de plus pour ne pas laisser ce boulevard au Front national.
10 novembre
« L’actualité récente sur l’effondrement global mondial du système financier international, socle du capitalisme universalisé, que nos États tentent désespérément à grand frais pour le contribuable de demain de colmater, fut l’occasion de découvrir la prophétie d’Aristote : « quand le moteur de la richesse basculera de celui de l’accroissement du bien être à celui du profit, il n’y aura plus de limite à l’accaparement du pouvoir et de la richesse ! ». Mais depuis Aristote, nombreux furent les commentateurs décrivant les effondrements cycliques successifs d’un processus d’accumulation-concentration de pouvoir et d’accaparement de richesse par le moteur du profit et de l’intérêt. Contemporain de l’économiste autrichien J.Schumpeter, John Maynard Keynes, dans sa « théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », publiée en 1936 en fut un mieux connu, en montrant en plein Front populaire (avec Léon Blum) que l’on peut très bien avoir une économie en sous emploi qui s’équilibre par une spirale récessive permanente sans rééquilibre par les prix et les taux d’intérêt ; Le plus célèbre des commentateurs de ces effondrements des échanges fut aussi Karl Marx qui affirmait que l’effondrement naturel du Capitalisme devait nécessairement conduire à l’avènement du Socialisme.Avec le recul de l’Histoire nous savons les processus complexe de régulation de la violence collective qui se mettent en place dans le paroxysme d’un système d’accumulation ( environ tous les demi siècles ?) où la surproduction côtoie l’insolvabilité généralisée. L’effondrement des bourses en est le signe annonciateur et les tentatives de restauration de la confiance par plus de solidarité se laissent toujours dépasser par des mécanismes plus puissants : ceux de la peur réciproque, de la recherche de victimes émissaires (engendrant l’hyper contrôle et l’hyper sécuritaire), relayés quelques années plus tard par les destructions des surplus par la violence et la guerre ».François Plassard